Voilà pourquoi tant de femmes retiennent cette décision pourtant cruciale : divorcer

Le « pot de yaourt » : quand les rôles financiers creusent l’écart

Pourquoi un tel déséquilibre ? Tout commence souvent dans la répartition des rôles au sein du couple. Dans la majorité des foyers hétérosexuels, les femmes perçoivent un salaire plus bas que leur conjoint. Et si elles gèrent le quotidien (école, courses, rendez-vous médicaux…), leur partenaire a souvent la main sur les décisions financières à long terme.

C’est ce que certains sociologues appellent la « théorie du pot de yaourt » : pendant que madame gère les dépenses du quotidien (alimentation, enfants, organisation), monsieur place ses économies, investit, prépare l’avenir. Résultat : à la séparation, l’un garde ses actifs, l’autre des justificatifs de dépenses.

Ce qui les retient (même quand l’amour s’éteint)

Mais au-delà du budget, d’autres raisons expliquent pourquoi certaines femmes restent malgré l’envie de partir. La force des habitudes, par exemple. Selon une étude réalisée pour Eve & Co, 34 % des femmes évoquent le « confort du connu » comme principale raison de rester. On se dit que c’est moins difficile ainsi, qu’on a trouvé un équilibre bancal mais fonctionnel.

À cela s’ajoute une affection atténuée pour 30 % d’entre elles, ou même totalement absente pour 25 %. Enfin, 11 % des femmes ne partent pas par peur : peur de la réaction de leur conjoint, peur de l’instabilité, peur de l’après.

Et du côté des hommes ?

Contrairement aux idées reçues, les hommes demandent moins souvent le divorce. Selon le psychologue Mark Travers, cela s’explique par une dépendance émotionnelle plus forte au couple. Certains hommes, même malheureux, redoutent de perdre leurs repères, leur statut ou simplement la stabilité que leur offre la vie à deux.

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