The Line a été présentée comme une révolution urbaine, avec des infrastructures optimisées pour l’accessibilité : toutes les commodités seraient à quelques minutes à pied de chez soi, et une ligne de train ultra-rapide relierait les différentes zones de la ville. En intégrant l’intelligence artificielle (IA) pour gérer la ville, elle promettait un mode de vie sans voiture, zéro émission de carbone et des niveaux de confort jamais vus. On envisage même des canaux d’eau navigables comme moyen de transport. En termes de chiffres, cette ville devait accueillir 1,5 million d’habitants d’ici 2030 et atteindre 9 millions en 2045, soit une densité de 65 000 habitants par km², bien plus élevée que celle de Manille, actuellement la ville la plus densément peuplée du monde.
Problèmes de faisabilité et critiques
Toutefois, les critiques se sont rapidement multipliées. Si la vision est impressionnante, elle soulève d’énormes défis pratiques. Par exemple, la population de 9 millions prévue semble peu compatible avec un espace aussi restreint, ce qui soulève des préoccupations en matière de qualité de vie et de surpopulation. L’idée d’empiler verticalement les infrastructures essentielles – écoles, bureaux, parcs – a également suscité des doutes quant à la viabilité de cette conception. En parallèle, certaines propositions, comme l’utilisation exclusive de l’IA pour régir les aspects du quotidien, notamment la santé, ont alimenté les craintes d’un contrôle excessif, voire d’une dystopie urbaine.