Le colloque du 18 avril : symbole de l’entre-soi idéologique
Le même jour, un colloque intitulé “Pour la lutte contre la désinformation en matière de santé” s’est tenu à Paris, au ministère de la Santé. Philippot en décrit le contenu comme délirant et purement propagandiste. Y ont participé une série d’intervenants bien connus pour leur proximité avec la ligne gouvernementale durant la crise du Covid-19.
Il cite notamment Étienne Klein, Nicolas Berrod (Le Parisien), le très médiatique Michel Cymes (modérateur des deux tables rondes), Rudy Reichstadt (Conspiracy Watch), ainsi que plusieurs figures médicales comme Alain Fischer (“Monsieur Vaccin”), Karine Lacombe ou Jean-David Zeitoun. Étaient aussi présents des représentants de YouTube et de fondations privées.
Dans ce cadre, le ministre Yannick Neuder a martelé : “Nous entrons en guerre contre la désinformation. C’est le jour 1 de la guerre contre la désinformation dans ce ministère de la Santé, ici à Paris, et demain à l’Europe.” Une déclaration guerrière qui, pour Philippot, révèle une volonté d’étendre la censure à l’échelle européenne.
Une mise au pas de toute voix dissidente
Selon Philippot, ce dispositif aurait interdit toute remise en question des discours officiels durant la crise sanitaire. Il rappelle que, pendant longtemps, affirmer que le vaccin n’empêchait ni l’infection ni la transmission était passible de censure. Avec un tel observatoire, les interventions du professeur Raoult, du professeur Perronne, d’Alexandra Henrion-Caude ou du regretté Luc Montagnier auraient été systématiquement bloquées. Lui-même, précise-t-il, aurait été “dans le collimateur” de ce ministère de la vérité.
Il souligne également l’articulation de ce projet avec l’article 4 de la loi contre les dérives sectaires, dont l’objectif serait également de restreindre le débat scientifique libre. Pour Philippot, l’esprit scientifique repose sur la confrontation des idées, y compris la polémique, car c’est ainsi que les vérités émergent, parfois en opposition aux consensus établis.