Une tique venue d’ailleurs, bien décidée à rester
Derrière ce nom scientifique un peu barbare, se cache une tique géante bien différente de celles que l’on croise habituellement dans nos forêts. Hyalomma marginatum est deux à trois fois plus grosse qu’une tique « classique » et se reconnaît à ses pattes ornées d’anneaux blancs et bruns, et à ses pinces acérées.
Longtemps cantonnée à l’Afrique du Nord, aux Balkans ou encore à la Turquie, cette tique a trouvé un nouveau terrain de jeu avec le réchauffement climatique : le sud de la France. Elle a déjà été repérée dans plus d’une vingtaine de départements, dont l’Ardèche, les Landes, le Var ou encore les Alpes-Maritimes.
Un comportement digne d’un prédateur
Contrairement aux autres tiques, qui attendent patiemment qu’un animal passe à portée, la Hyalomma adopte une stratégie bien plus active : elle peut détecter un hôte à plusieurs mètres, se lancer à sa poursuite sur des distances allant jusqu’à 100 mètres, et s’y agripper à la moindre occasion.
Imaginez un mini-aspirateur sanguin équipé de GPS, prêt à surgir dès qu’il perçoit de la chaleur ou du dioxyde de carbone. Voilà l’image inquiétante que cette tique évoque.