Par une froide journée d’hiver, Jeanne, la gouvernante dévouée, remarque un enfant esseulé grelottant devant la demeure bourgeoise. Son geste de compassion en l’absence des propriétaires allait provoquer une révélation inattendue à leur retour.
Un enfant maigre, aux traits tirés et aux habits déchirés, errait le long de la barrière. Ses yeux scrutateurs trahissaient une quête anxieuse… Était-ce simplement un jeune sans-abri ? En apparence, oui. Mais son regard perdu et sa démarche incertaine révélaient une détresse plus profonde : une faim tenace et, surtout, une peur viscérale.
Femme ouvrant une porte à un enfant
Émue par ce spectacle, Jeanne consulta discrètement la pendule du salon. Sachant que ses employeurs ne rentreraient pas avant un moment, elle s’avança vers le garçon et lui demanda avec douceur :
— Quel est ton prénom ?
— Paul, répondit-il d’une voix à peine perceptible.
La douceur retrouvée d’un foyer
Tarte aux pommes maison
À la simple mention d’une tarte aux pommes, le visage du garçon s’éclaira. Sans réfléchir, il suivit Jeanne jusqu’à la cuisine. Quelques instants plus tard, il dévorait une généreuse portion encore fumante. Entre deux bouchées, il confia :
— Ma mère préparait des tartes comme ça… avant de disparaître. Je n’ai jamais cessé de la chercher.