Une épave romaine pourrait expliquer l’univers

L’épave est massive. Il s’agit d’un Navis oneraria magna, navire marchand de grand gabarit, long de 30 mètres et large de 9 mètres. Pour donner une idée, c’est l’équivalent de neuf autobus scolaires alignés en carré. Son ossature est renforcée par des clous de 80 centimètres, preuve de sa conception pour des charges particulièrement lourdes.

Parmi les vestiges : des jarres destinées à l’eau, au vin ou aux vivres, une meule de pierre pour moudre le grain à bord, mais surtout une cargaison exceptionnelle – mille lingots de plomb, trapezoïdaux, de la taille d’un avant-bras, pesant chacun 33 kilogrammes. Soit l’équivalent d’un berger allemand, d’un enfant de dix ans… ou de 1/50e d’un Kia Sorento.
Le plomb romain, matériau de l’histoire

Les Romains considéraient le plomb comme une ressource essentielle. Facile à fondre, résistant à la corrosion, ce métal était omniprésent : tuyauterie, monnaie, munitions… Son extraction à partir de la galène, riche aussi en argent, était si intensive qu’elle a laissé une trace de pollution détectable jusqu’au Groenland. L’industrie du plomb était si florissante que des lois furent nécessaires pour en réguler la production.

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