Un neurologue alerte sur l’importance de la santé intestinale dans la prévention et le traitement des troubles neurologiques « incurables »

Alimentation et hygiène de vie : nourrir le microbiote pour préserver son cerveau

Pour préserver et renforcer la flore intestinale, Dr Perlmutter recommande deux principes fondamentaux : limiter drastiquement l’usage des antibiotiques aux cas indispensables, et adopter une alimentation vivante, biologique, riche en fibres et en aliments fermentés.

Parmi les aliments favorables au microbiote, on trouve les légumes fermentés comme la choucroute et le kimchi, les boissons fermentées comme le kombucha, mais aussi les aliments riches en fibres prébiotiques : topinambour, ail, pissenlit, jicama, oignons, poireaux. Ces nutriments nourrissent les bonnes bactéries, favorisent la perte de poids, régulent la glycémie et réduisent l’inflammation.

En revanche, la consommation de viande issue d’élevages industriels (où les animaux sont nourris aux antibiotiques) et de produits traités aux pesticides affaiblit le microbiote. Les aliments génétiquement modifiés, et les résidus de glyphosate qu’ils contiennent, perturbent également la flore intestinale. « Nous empoisonnons la nourriture que nous mangeons, et c’est cette nourriture que nous donnons à notre microbiome », alerte Dr Perlmutter.

Le microbiote, pivot de l’immunité et des maladies auto-immunes

Les maladies auto-immunes, comme la sclérose en plaques, la maladie de Crohn ou la sclérose latérale amyotrophique, sont toutes marquées par une inflammation chronique, elle-même liée à l’hyperperméabilité intestinale. Des taux élevés d’anticorps anti-LPS dans le sang en sont un marqueur biologique clair. Or, le LPS est aussi un déclencheur direct de l’inflammation dans le cerveau.

Dans Brain Maker, Dr Perlmutter expose des protocoles thérapeutiques innovants pour restaurer la flore intestinale : administration de probiotiques sous forme de lavement, ou encore transplantation fécale. Il cite le cas d’un patient atteint de sclérose en plaques, incapable de marcher sans deux cannes, qui a retrouvé une autonomie complète après plusieurs transplantations réalisées en Europe. « Je montre la vidéo de ce patient lors de mes conférences, et les médecins sont stupéfaits. »

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