Théo répondit doucement aux questions, berçant Amélie dans ses bras. « Sais-tu où est ton beau-père ? » demanda le détective.

« À la maison… il buvait », répondit Théo, sa petite voix ferme malgré la peur dans ses yeux.
Felix fit un signe de tête à l’agent Claire Hastings. « Envoyez une unité à la maison. Avancez prudemment. Nous avons affaire à des enfants en danger. »
Pendant ce temps, le Dr Hart soignait les blessures de Theo : de vieux bleus, une côte fracturée et des marques témoignant de violences répétées. Miriam Lowe, assistante sociale, restait à ses côtés, murmurant des mots rassurants. « Tu as bien fait de venir ici. Tu es incroyablement courageux », lui dit-elle.
À trois heures du matin, les policiers arrivèrent au domicile des Bennett, une modeste maison de Willow Street. À travers les vitres givrées, ils virent l’homme faire les cent pas et crier dans la pièce vide. Lorsqu’ils frappèrent, les cris cessèrent brusquement.
« Rick Bennett ! Police ! Ouvrez ! » a crié un policier.
Pas de réponse.
Quelques instants plus tard, la porte s’ouvrit brusquement et Rick se jeta sur lui avec un tesson de bouteille. Les policiers le maîtrisèrent rapidement, révélant un salon dévasté par la colère : des trous dans les murs, un berceau brisé et une ceinture tachée de sang drapée sur une chaise.
Félix soupira en entendant la confirmation à la radio. « Il ne fera plus de mal à personne », dit-il à Miriam.
Théo, serrant Amélie contre lui, hocha simplement la tête. « On peut rester ici ce soir ? » demanda-t-il doucement.
« Tu peux rester aussi longtemps que tu veux », dit Miriam en souriant.
Des semaines plus tard, lors du procès, les preuves de maltraitance étaient indéniables : le témoignage de Theo, les rapports médicaux et les photos de la maison. Rick Bennett a plaidé coupable de multiples chefs d’accusation de maltraitance et de mise en danger d’enfant.
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