La rencontre entre un aéronef se déplaçant à haute vitesse et un oiseau évoluant à basse altitude peut avoir des conséquences insoupçonnées. L’énergie cinétique dégagée lors de l’impact est parfois suffisante pour compromettre l’intégrité d’un réacteur ou endommager des éléments structurels de l’appareil. Dans l’incident impliquant le Boeing de Hainan Airlines, c’est précisément le moteur droit qui a subi les conséquences du choc, nécessitant une procédure d’urgence incluant le largage de carburant avant un atterrissage sécurisé à Rome.
La physique derrière le danger aviaire
À première vue, il paraît invraisemblable qu’un volatile de quelques centaines de grammes puisse menacer un géant de métal pesant plusieurs dizaines de tonnes. La réalité physique est pourtant implacable : lorsqu’un oiseau est projeté dans un turboréacteur, les pales en rotation ultra-rapide peuvent subir des dommages catastrophiques, pouvant aller jusqu’à la destruction complète du moteur.
Les impacts ne se limitent pas aux propulseurs. Le cockpit n’est pas à l’abri, comme l’a tragiquement démontré le célèbre « miracle sur l’Hudson » en 2009, où un Airbus A320 avait dû amerrir en urgence après avoir perdu ses deux moteurs suite à une collision avec des oies sauvages.