Vers un monde de super-pathogènes
À force d’avoir tout standardisé, empoisonné et affaibli, nous avons ouvert la voie à un monde où les bactéries résistantes sont la norme, où les virus se propagent dans des environnements biologiquement effondrés, où la fertilité chute, et où les espèces clés ont disparu. Le vivant tient encore debout, mais personne ne sait comment cela tient encore, tant la pente est abrupte.
Un réveil nécessaire, un changement possible
La bonne nouvelle, selon Hélène Grosbois, c’est que l’on sait parfaitement produire sans pesticides, avec des techniques agricoles anciennes, intelligentes, diversifiées, autonomes. Elle appelle à recentrer le débat, à sortir du brouillard volontairement entretenu par l’agrochimie, à redonner une place centrale à la biodiversité et à ceux qui la protègent.
Pour elle, les pesticides sont la première cause de l’extinction de masse actuelle, bien devant le climat, les plastiques ou les écrans. « Il va falloir arrêter d’oublier Bayer. Total, on y pense. Bayer, jamais. Pourtant, eux ont conçu leurs produits pour tuer. Et ils tuent ».