Au Moyen Âge, des médecins arabes ont comparé cette proéminence du cou à une grenade, un fruit dont les graines rappellent les petits nodules du cartilage thyroïdien. Le latin, langue savante de l’époque, utilisait des mots proches pour désigner « pomme » et « grenade », ce qui aurait conduit à l’appellation « pomme d’Adam » en français. Une simple confusion linguistique, et non une marque divine !
Pourquoi ne faut-il pas toucher la pomme d’Adam ?
Si vous avez déjà posé la main sur la pomme d’Adam de quelqu’un, vous avez peut-être remarqué une réaction de recul. Et pour cause ! Cette zone est particulièrement sensible.
La pomme d’Adam est en réalité le cartilage thyroïdien, qui protège le larynx et les cordes vocales. Comme ces structures sont impliquées dans la respiration et la parole, une pression exercée sur cette zone peut provoquer une gêne, un inconfort ou même une sensation désagréable de chatouillement.
De plus, pour certaines personnes, toucher cette région peut être perçu comme intrusif, un peu comme si l’on posait brusquement une main sur leur gorge. Par respect, mieux vaut éviter de toucher la pomme d’Adam d’autrui !
Et si on l’appelait la « pomme d’Adam et Ève » ?
Contrairement à une idée reçue, la pomme d’Adam n’est pas exclusive aux hommes. Tout le monde en possède une, mais elle est généralement moins visible chez les femmes.
Pourquoi cette différence ? La réponse se trouve dans la puberté. Chez les garçons, le larynx se développe sous l’effet de la testostérone, ce qui fait ressortir la pomme d’Adam et rend la voix plus grave. Chez les filles, la croissance du larynx est plus modérée, ce qui explique pourquoi leur pomme d’Adam est moins marquée.