L’impact méconnu de l’alcool sur la paternité
Si les recommandations concernant l’abstinence alcoolique pendant la grossesse sont bien connues pour les femmes, elles devraient également s’appliquer aux futurs pères. Comme l’explique la généticienne Bérénice Roy-Doray, la consommation d’alcool avant la conception peut endommager la structure génétique des spermatozoïdes, avec des conséquences potentiellement graves.
Les études sur les mammifères montrent que l’alcool réduit non seulement la quantité mais aussi la vitalité des gamètes mâles. Plus inquiétant encore : il peut modifier l’activation des gènes responsables du développement embryonnaire, particulièrement ceux liés au système nerveux. C’est comme si on bâtissait un édifice sur un sol instable : les problèmes peuvent apparaître bien plus tard.