Et elle répondit, paisible :
— Installe-toi dans le canapé du salon, tu trouveras des couvertures dans le placard.
Nous étions tous stupéfaits, rassemblés, inquiets de ce calme soudain.
Certains soupçonnaient qu’elle avait consulté un médecin et qu’on lui avait prescrit des comprimés de “je m’en fiche royalement” 1000 mg.
Peut-être même en avait-elle pris une double dose !
Alors, comme dans les films, on a pensé organiser une intervention familiale pour la sauver d’une éventuelle dépendance aux anti-crises-de-nerfs.
Mais, à notre grande surprise, elle nous a réunis et a dit doucement :
> « Il m’a fallu du temps pour comprendre que chacun est responsable de sa propre vie. Des années pour réaliser que mes angoisses, mes inquiétudes, ma dépression, ma colère, mes insomnies et mon stress n’aidaient en rien à résoudre vos problèmes… mais qu’ils ruinaient ma santé.
Je ne suis pas responsable des actes des autres, mais je suis responsable de mes réactions.
Alors j’ai décidé de me préserver, de rester calme, et de laisser chacun gérer ce qui lui appartient. »
