Ma belle-sœur enceinte a emménagé chez moi après que j’ai eu une mortinaissance, et mon mari a commencé à la traiter comme une princesse — puis il y a eu la goutte d’eau qui a fait déborder le vase

Je l’ai prise dans mes bras en lui murmurant que tout allait bien, mais au fond de moi, je savais que j’avalais quelque chose de tranchant. Les promesses faites entre deux sanglots se dissolvent plus vite que du papier mouillé, et bientôt, le désordre a repris le dessus.

Puis sont venues les attentes sans fin.

« Ça ne te dérange pas de faire ma lessive, n’est-ce pas ? Je suis tellement épuisée, Rubes. » Elle a laissé tomber un panier de vêtements dans le couloir comme si c’était déjà décidé.

Un panier de linge dans un couloir | Source : Midjourney

Un panier de linge dans un couloir | Source : Midjourney

Elle l’a dit avec un sourire, comme si la réponse était évidente, et je me suis entendue acquiescer alors même que ma poitrine se resserrait.

« Et s’il te plaît, tu peux préparer du poulet au citron pour le dîner ? Avec du brocoli ? Fais-le bien crémeux, d’accord ? C’est ce que le bébé veut », a-t-elle dit d’un air penaud.

Au début, je cédais ici et là, car la culpabilité est un langage que les femmes apprennent dès leur plus jeune âge. Mais à chaque panier de linge, à chaque demande de repas et à chaque vaisselle abandonnée que je devais nettoyer, le ressentiment grandissait en moi comme de la moisissure.

Une casserole de nourriture sur un comptoir de cuisine | Source : Midjourney

Une casserole de nourriture sur un comptoir de cuisine | Source : Midjourney

Je travaillais à temps plein depuis chez moi. Je m’occupais du ménage entre les réunions et les délais à respecter. Je pleurais encore la perte de l’enfant que j’avais porté.

Et pourtant, d’une manière ou d’une autre, presque du jour au lendemain, j’étais devenue la bonne de Violette.

Un soir, après avoir récuré trois assiettes de nourriture à moitié mangées que Violette avait abandonnées dans différentes pièces, quelque chose en moi a craqué.

Une femme pensive assise dans un bureau à domicile | Source : Midjourney

Une femme pensive assise dans un bureau à domicile | Source : Midjourney

Je suis restée devant l’évier, les mains dans l’eau chaude, fixant les assiettes graisseuses et me demandant comment j’étais devenue une servante dans ma propre maison. J’avais porté un enfant pendant trente et une semaines et je l’avais laissé reposer sans un souffle, et pourtant j’étais là, à gratter du ketchup séché sur une assiette que je n’avais même pas touchée.

Où était mon moment pour m’effondrer et blâmer le monde d’être si injuste et cruel ?

Lorsque Victor est rentré à la maison, je n’ai même pas attendu qu’il enlève ses chaussures.

Une femme debout devant un évier | Source : Midjourney

Une femme debout devant un évier | Source : Midjourney

« Elle profite de moi, Vic, ai-je dit. Je ne peux pas continuer à tout faire pour elle. C’est comme si elle s’attendait à ce que je sois son assistante personnelle, prête à bondir dès qu’elle m’appelle. »

Il s’est appuyé sur la table du couloir, laissant tomber ses clés dans le bol avec un soupir si lourd qu’il m’a serré l’estomac. Ses yeux se sont posés sur moi comme ils le faisaient lorsqu’il se préparait déjà à une dispute.

« Ruby, elle est enceinte. Elle traverse une période très difficile en ce moment. Peut-être qu’en l’aidant, tu te sentiras mieux. Prendre soin d’une femme enceinte pourrait t’aider à surmonter ton chagrin. Consacre toute ton énergie à Violette et à son bébé », a-t-il dit.

Un homme agacé adossé à un mur | Source : Midjourney

Un homme agacé adossé à un mur | Source : Midjourney

« Me faire sentir mieux ? », ai-je haleté, les mots se brisant dans ma bouche. « Je viens d’enterrer notre bébé, Victor. Dans une petite concession dans un cimetière où nous ne sommes pas retournés. Et tu penses que plier le linge de Violette va me guérir ? »

« Ce n’est pas ce que je voulais dire », a-t-il répondu en levant les mains en signe de défense. « C’est juste que… elle a besoin de nous. »

« Nous ? », ai-je murmuré, la poitrine serrée. « Ou moi ? »

Gros plan d'une femme debout dans un couloir | Source : Midjourney

Gros plan d’une femme debout dans un couloir | Source : Midjourney

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