Les effets de l’impesanteur sur le corps humain
En l’absence de gravité dans l’espace, nos muscles et nos os, habitués à nous maintenir debout, se relâchent progressivement. Cela se traduit par une diminution de la masse musculaire, parfois jusqu’à 20 %, malgré un entraînement quotidien intense à bord de l’ISS. L’expression « jambes de poulet » illustre bien cette perte de volume musculaire au niveau des jambes. Même avec des exercices réguliers, rester allongé pendant neuf mois a des conséquences sur le corps.
Les conséquences sur le corps et l’apparence physique
En impesanteur, les liquides corporels remontent vers le haut, ce qui peut entraîner un gonflement du visage, caractéristique de la thrombose veineuse spatiale (TVS). De plus, les pieds, ne supportant plus de poids, perdent leur épaisseur cornée, les rendant aussi lisses que ceux d’un bébé.
Les astronautes peuvent également souffrir de problèmes de vision, notamment du syndrome neuro-oculaire associé aux vols spatiaux (SANS), qui peut provoquer un gonflement du nerf optique et des troubles visuels temporaires ou permanents.
Impacts sur le cerveau et le bien-être psychologique
Le séjour prolongé dans l’espace, loin de la Terre, peut perturber le psychisme des astronautes. Le stress, le manque de sommeil et l’isolement peuvent altérer la concentration et la mémoire. Certains rapportent des sensations de confusion ou de ralentissement cognitif à leur retour.
Tim Peake, astronaute britannique, a décrit des vertiges et des nausées lors de ses premiers jours sur Terre, expliquant que son système vestibulaire, responsable de l’équilibre, était totalement désorienté.
Le processus de récupération après un voyage spatial
Heureusement, le corps humain a la capacité de s’adapter. En général, les astronautes retrouvent une condition physique presque normale en environ 45 jours. Cependant, pour les cas les plus complexes, la réhabilitation peut s’étendre sur plusieurs mois, voire plus d’un an.