Des scientifiques de l’Institut de recherche climatique de Potsdam (PIK), en Allemagne, ont simulé des scénarios pour les siècles à venir. Résultat : la Terre pourrait se réchauffer jusqu’à 7 °C de plus d’ici 2200, même dans des hypothèses où les émissions seraient modérées. C’est une élévation bien au-delà des objectifs fixés par l’Accord de Paris.
Pourquoi une telle hausse ? Le modèle informatique utilisé, baptisé CLIMBER-X, prend en compte des éléments souvent oubliés dans d’autres prévisions, comme les rétroactions naturelles du climat.
Boucles de rétroaction : ces effets qui s’auto-entretiennent
Le principe est simple : certains phénomènes liés au réchauffement climatique peuvent à leur tour l’accélérer. Par exemple :
- Le dégel du pergélisol libère du dioxyde de carbone et du méthane.
- La chaleur favorise la croissance de plantes hautement inflammables, qui sèchent, puis brûlent plus facilement.
- Les zones humides et les décharges libèrent du méthane, un gaz bien plus puissant que le CO₂.
Ces mécanismes naturels sont comme des dominos : une fois enclenchés, ils deviennent très difficiles à arrêter, même si nous réduisons nos émissions.