Les bienfaits inattendus d’une pilule populaire contre le cancer

Cependant, un élément intrigant a captivé leur attention : une molécule spécifique, nommée thromboxane A2 (TXA2), produite par les plaquettes sanguines, semble neutraliser ces cellules T, les empêchant d’attaquer les tumeurs. C’est là que l’aspirine entre en jeu. Ce médicament est reconnu pour bloquer la production de TXA2. En d’autres termes, il empêche les cellules immunitaires de se désactiver, leur permettant ainsi de continuer à combattre les cellules cancéreuses avant qu’elles ne se propagent.

Une action précise au moment opportun

Les chercheurs ont observé que les cellules cancéreuses sont particulièrement vulnérables lorsqu’elles quittent la tumeur initiale pour envahir d’autres organes. À ce stade, elles ne sont pas encore protégées par le bouclier qu’elles développent ultérieurement. C’est donc à ce moment crucial que l’aspirine pourrait jouer un rôle déterminant en entravant leur propagation.

Des recherches antérieures avaient déjà suggéré qu’une faible dose d’aspirine (entre 75 et 300 mg par jour) réduirait de 36 % le risque de métastases et de moitié la mortalité chez les patients dont le cancer reste localisé. Cependant, le mécanisme précis restait jusqu’alors inexpliqué. Cette récente étude apporte enfin des éclaircissements à ce mystère.

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