Un cockpit devenu salle de jeu
À mi-parcours, alors que l’avion est en pilote automatique, le commandant de bord invite ses enfants à s’asseoir à sa place. Il pense leur offrir un moment inoubliable, une parenthèse magique au-dessus des nuages.
Yana s’installe d’abord. Elle s’amuse à manipuler le manche, son père l’encourage, lui montre les lumières des villes. Rien ne semble alarmant.
Puis vient le tour d’Eldar. Enthousiaste, il tourne le manche comme pour simuler un virage. Sauf qu’il désactive sans le savoir une fonction critique du pilote automatique.
Un petit voyant s’allume. Mais ni le père, ni le copilote ne réalisent que l’avion vient de passer en mode manuel. Ce détail, passé inaperçu, va faire basculer le destin de tous les passagers.
L’avion s’incline, la panique s’installe
L’appareil commence à virer dangereusement. L’inclinaison atteint rapidement 45 degrés, provoquant de violentes forces G. Eldar, figé par la panique, ne parvient plus à bouger. Son père, alarmé, crie : « Eldar, va à l’arrière ! »
Le copilote tente aussi de reprendre les commandes. L’avion entre en perte de vitesse, décroche, et chute à près de 260 km/h. Durant quelques secondes, les pilotes récupèrent partiellement le contrôle, mais l’altitude est insuffisante. Le crash devient inévitable.
Le silence après l’impact
Le vol s’écrase dans les montagnes de Kuznetsk Alatau, au sud de la Russie. Aucun survivant. Pas même le temps de lancer un signal de détresse. Le choc est tel que l’appareil est pulvérisé à l’impact.