Remontons le temps. Imaginez les rives du Nil, sous le règne des pharaons. À cette époque, le bracelet de cheville n’était pas qu’un accessoire coquet. Symbole de statut social, il reflétait la richesse et la noblesse. Les femmes des classes élevées ornaient leurs chevilles d’or finement ciselé, tandis que les plus modestes se contentaient de versions en cuir ou en cuivre. Mais au-delà du paraître, ces bracelets servaient aussi d’amulettes, censées protéger des mauvais esprits. Un peu comme ces gri-gris que nos grands-mères glissaient sous l’oreiller pour conjurer les cauchemars.
En Inde, encore aujourd’hui, le payal – ce bracelet de cheville traditionnel en argent – fait partie intégrante de la parure nuptiale. Bien plus qu’un simple bijou, il est un marqueur social, porté fièrement par les femmes mariées. Et ce petit tintement délicat des clochettes ? Il symbolise la joie et attire la prospérité au sein du foyer. Un son qui, dans la culture indienne, est aussi doux et familier que la cloche de l’église dans un village français.