Même si la fièvre stresse également nos propres cellules, notre système immunitaire en profite pleinement. Par exemple, les cellules infectées par des virus produisent des protéines de choc thermique pour se protéger de la chaleur, mais ces mêmes protéines signalent à nos cellules immunitaires qu’elles doivent être détruites. Ainsi, la fièvre permet à notre corps de cibler et d’éliminer les cellules infectées de manière plus efficace.
Pourquoi les microbes ne s’adaptent-ils pas à la fièvre ?
Si la fièvre est si efficace, pourquoi les microbes n’ont-ils pas évolué pour y résister ? La réponse réside dans un dilemme évolutif. Si les microbes survivent à la fièvre, ils finissent par s’adapter à la chaleur. Cependant, une fois que la fièvre s’apaise, ces microbes se retrouvent désavantagés face aux microbes non-adaptés qui préfèrent les environnements plus froids. En conséquence, de nombreux pathogènes, comme le virus de la rougeole, adoptent des tactiques de « coup rapide », se reproduisant rapidement avant que la fièvre ne se déclenche pleinement.
Faut-il combattre la fièvre avec des médicaments ?
Bien que la fièvre soit une défense naturelle efficace, nous avons tendance à la combattre avec des médicaments tels que l’ibuprofène ou le paracétamol. Cette habitude est relativement récente, car ces médicaments n’ont été largement disponibles que depuis le siècle dernier. Cependant, il est important de noter que, dans la plupart des cas, une fièvre inférieure à 40°C n’est pas dangereuse et n’a pas besoin d’être traitée.