Pris la main dans le sac – ou plutôt la pelle dans la terre – Paul tenta tant bien que mal de se justifier. « Je peux tout t’expliquer », bafouilla-t-il. Et son explication valait son pesant d’or. Au sens figuré.
Son grand-père lui avait raconté qu’une vieille ferme se tenait autrefois là où nos maisons avaient été construites. Une légende familiale parlait d’un trésor – un coffre rempli d’or – enterré par ses anciens occupants avant de fuir pendant la guerre.
Paul, en difficulté financière, avait vu là une opportunité de changer sa vie. Il s’était dit que s’il trouvait quelque chose, il partagerait. Mais il ne m’avait rien demandé. Et c’était là le vrai problème.
Entre respect et confiance : la limite franchie
Même s’il n’avait rien trouvé, Paul avait franchi une limite importante : celle du respect de la propriété et de la confiance entre voisins. Son aveu sincère m’a évité d’appeler les autorités… mais pas d’éviter une discussion sérieuse.
Je lui ai imposé de reboucher le trou immédiatement, de me présenter des excuses claires, et surtout, de ne plus jamais recommencer. La police n’était qu’à un coup de téléphone.