J’ai 33 ans et il y a six mois, ma vie a basculé.
À huit mois de grossesse, j’ai perdu mon mari, Daniel, d’une crise cardiaque soudaine. Un mois plus tard, mon fils, Noah, est né – un petit miracle, mais aussi un rappel silencieux de tout ce que j’avais perdu. À partir de ce moment-là, nous n’étions plus que tous les deux.
Ce jour-là, par une froide journée d’automne, j’ai décidé d’aller me promener. J’avais enveloppé Noah dans une épaisse couverture et je le serrais contre moi. L’air sentait la pluie et les feuilles collaient à mes chaussures tandis que je marchais sur le trottoir.
Au bout d’un moment, la température a commencé à baisser. Le vent a traversé mon manteau et Noah s’est mis à pleurer, doucement d’abord, puis plus fort. Il avait faim, je l’ai immédiatement su.
J’ai regardé autour de moi. Pas de banc, pas d’abri. Juste un petit café au coin de la rue, avec des vitres embuées et une pancarte indiquant : « Chocolat chaud et convivialité ».
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