Le phénomène des anomalies dans les filets de poulet, appelé « spaghettisme », est une préoccupation mondiale. Massimiliano Petracci, expert en sciences et technologies agroalimentaires à l’université de Bologne, explique que la majorité de la viande de volaille provient de génotypes développés par une poignée d’entreprises, d’où la présence de ces anomalies en Amérique, en Asie et en Europe. En France, où la consommation de volaille a presque doublé ces dernières quarante années, l’escalope est le produit phare, stimulant la production de poulets à haut rendement en filets. Une étude de l’Inra présentée en 2019 révèle un lien entre les pratiques d’élevage intensives et l’émergence de défauts dans les filets de poulet. Ces défauts incluent le « white striping », des stries blanches sur la viande, le « wooden breast », une texture dure, l’ »Oregon disease », caractérisée par des aiguillettes vertes, et les filets « spaghettis » où les fibres musculaires se désagrègent.
