Alors, dans un élan de désespoir, j’appelai mon père. La maison où nous avions vécu m’appartenait légalement, mais je ne voulais pas créer de conflit. Je lui demandai donc la permission d’y rester quelque temps, le temps que Daniel retrouve un travail. Mon père accepta immédiatement, avec une chaleur qui me rassura. Mais je savais que Linda ne partagerait pas son avis.
Dès notre arrivée, son hostilité fut évidente. Elle nous accueillit avec un sourire forcé, mais ses paroles trahissaient son irritation. Mes enfants, pourtant discrets et respectueux, devinrent rapidement les cibles de ses reproches.
— « Ne touchez pas à ça ! » lançait-elle.
— « Essuyez vos chaussures, vous salissez tout ! »
Puis, un soir, sa voix explosa dans le salon :
— « VOUS N’AVEZ RIEN À FAIRE ICI ! CES MURS NE SONT PAS LES VÔTRES ! »
Je serrai mes enfants contre moi, leur répétant qu’ils n’avaient rien à se reprocher. Je tentais de garder mon calme, sachant que notre séjour était temporaire. Daniel avait enfin retrouvé un entretien prometteur, et il semblait que notre situation allait bientôt s’améliorer.
C’est à ce moment-là que je découvris une nouvelle bouleversante : j’étais enceinte. Lorsque j’annonçai la nouvelle à Daniel, il m’enlaça avec tendresse. Nous pleurions de joie, reconnaissants malgré les difficultés. Mais Linda, en apprenant la nouvelle, éclata :
— « Encore un enfant ?! Quelle malchance pour cette maison ! …..