Histoire 324

Puis, un matin, Maggie a remué la queue quand j’ai attrapé sa laisse. Un frisson m’a parcourue.

— Tu veux sortir ?

Elle a gémi faiblement, le premier son qu’elle m’offrait.

Nous étions en train de guérir. Ensemble.

Six mois plus tard, en sortant d’une librairie, je suis tombée sur Greg.

— Clara ? Toujours seule ? Comment va… la vieille ?

Son sourire faux m’a glacée. J’ai gardé mon calme.

— Maggie ? Elle va très bien, merci.

Il a haussé un sourcil moqueur.
— Sérieusement ? Elle est encore en vie ? Quelle perte de temps.

Avant que je ne réponde, une silhouette familière s’est approchée.

— Désolé pour le retard, Clara.

C’était Marc, tenant deux cafés et la laisse de Maggie.

Ma chienne, pleine de vie, remuait joyeusement la queue. Greg était stupéfait.

— C’est… elle ?

— Oui, Maggie. Celle que tu croyais « à moitié morte ».

Marc m’a tendu un café et m’a embrassée sur la joue.

Le visage de Greg s’est durci. Il a murmuré quelque chose avant de s’éloigner, accompagné de sa nouvelle compagne. Je ne l’ai pas regardé partir.

Marc s’est penché vers moi.
— Prête pour le parc ?

— Plus que jamais.

Quelques mois plus tard, dans ce même parc, Marc s’est mis à genoux. Maggie portait une petite boîte attachée à son collier.

— Clara, veux-tu m’épouser ?

Des larmes de bonheur ont coulé.

— Oui.

Et Maggie, notre petite survivante, remuait la

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