Eau potable cancérigène : 50 ans de « scandale sanitaire »

Une gestion opaque, des habitants peu informés

Les autorités ont souvent gardé le silence sur cette pollution. Dans de nombreuses communes, les habitants n’ont été ni alertés, ni informés de la non-potabilité de leur eau. Dans certains cas, des communes ont été contraintes de distribuer de l’eau en bouteille en urgence ou de purger leurs réseaux. Pourtant, l’État continue de minimiser le problème. Dans une instruction de 2020, il indique qu’« un taux de conformité proche de 97 % » a été observé depuis 2012 sur plus de 120 000 analyses de CVM.

Mais pour Gaspard Lemaire, cela reste très préoccupant : « Un taux de non-conformité de 3 % laisse penser qu’un nombre important de Français sont manifestement exposés au CVM. » Selon une note de l’Institut de veille sanitaire datant de 2010, 600 000 personnes seraient concernées par des niveaux de CVM supérieurs à la norme.
Des solutions connues, mais hors de portée

La seule solution pérenne pour éliminer le CVM de l’eau potable est le remplacement des canalisations contaminées. Or cette option, bien qu’efficace, est lourde à mettre en œuvre. Elle nécessite d’abord d’identifier les tronçons à risque à l’aide de modélisations informatiques, puis de confirmer la présence de CVM par des prélèvements.

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