Malgré sa généralisation, le Linky n’a jamais fait l’unanimité. Certains le considèrent comme un outil de surveillance déguisé, d’autres s’inquiètent des ondes électromagnétiques qu’il émet. Le débat rappelle parfois ceux sur les antennes relais ou la 5G : entre science, perceptions et défiance envers les institutions, les avis divergent.
Des associations ont aussi souligné le manque de transparence dans le déploiement du dispositif. Beaucoup affirment ne jamais avoir donné leur accord pour ce changement. Et sur le terrain des économies d’énergie, le bilan est relativement modeste : la Cour des comptes évoque à peine 1 % de réduction de consommation, ce qui alimente le scepticisme.
Un choix qui devient de plus en plus onéreux
Enedis assume désormais clairement sa stratégie : faire payer les irréductibles pour les inciter à adopter le Linky. Le compteur, autrefois présenté comme une avancée technologique, devient en réalité un choix par défaut… ou une dépense additionnelle.
Derrière cette mesure, se pose aussi une question plus large : celle de l’acceptation des technologies imposées. Linky, c’est un peu comme le passage au tout numérique dans l’administration : pratique pour certains, contraignant pour d’autres.
Faut-il s’inquiéter pour sa santé ou sa vie privée ?
Enedis affirme que le Linky respecte toutes les normes de sécurité, et l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) estime les émissions d’ondes « très faibles ». Mais cela ne suffit pas à rassurer tout le monde. Comme pour le Wi-Fi ou le Bluetooth, la méfiance persiste chez une partie de la population.
Quant à la vie privée, l’utilisation des données de consommation pose question. En théorie, elles sont anonymisées et sécurisées. En pratique, certains redoutent une analyse détaillée des habitudes de consommation.