« La plupart des cancers de la thyroïde ne provoquent pas de symptômes au début et sont souvent découverts lors d’un examen médical de routine ou d’une échographie réalisée pour une autre raison », révèle le Dr Hanène Boudabous.

« La plupart des cancers de la thyroïde ne provoquent pas de symptômes au début et sont souvent découverts lors d’un examen médical de routine ou d’une échographie réalisée pour une autre raison », révèle le Dr Hanène Boudabous.
Les 4 symptômes les plus courants sont : une grosseur (nodule) au niveau du cou, indolore dans la majorité des cas, une sensation de gêne ou de pression dans la gorge, une modification de la voix (enrouement persistant) et des difficultés à avaler ou une impression de boule dans la gorge.
D’après la spécialiste, certains symptômes peuvent se faire particulièrement discrets et être facilement confondus avec d’autres pathologies moins graves. Parmi eux, notez ces 3 symptômes : une fatigue inhabituelle, une légère gêne respiratoire en position allongée et une augmentation du volume des ganglions lymphatiques dans le cou. Par ailleurs, certains symptômes peuvent se faire plus rares, mais ils ne doivent pas pour autant être sous-estimés. Voici les 3 qu’il ne faut pas négliger : une douleur persistante dans le cou ou l’oreille, une perte de poids inexpliquée et des signes de compression (comme des difficultés respiratoires importantes).
Mais alors, quand faut-il vraiment s’inquiéter ? Aux yeux du Dr. Hanène Boudabous, il est recommandé de consulter un médecin dès l’apparition d’un ou plusieurs de ces 3 signes : une grosseur dans le cou qui persiste au-delà de quelques semaines, un enrouement inexpliqué qui dure plus de 3 semaines, une gêne à la déglutition ou une modification du timbre de la voix.
Le diagnostic du cancer de la thyroïde repose sur ces 5 étapes, selon l’oncologue : l’examen clinique : « Le médecin palpe la thyroïde et recherche la présence d’un nodule », explique-t-elle ; l’échographie de la thyroïde : « Elle permet d’analyser la taille, la forme et l’aspect des nodules » ; la cytoponction : « Si un nodule semble suspect, une fine aiguille est utilisée pour prélever des cellules et les analyser au microscope », décrit-elle ; une prise de sang : « Elle permet d’évaluer les hormones thyroïdiennes et parfois un marqueur tumoral (calcitonine pour le cancer médullaire) » ; un scanner ou une IRM (si nécessaire) : « Pour vérifier l’extension de la maladie », souligne le Dr. Hanène Boudabous. « Un diagnostic précoce est possible, surtout grâce aux échographies », rappelle-t-elle.
Peut-on soigner un cancer de la thyroïde ? S’il est détecté à temps, il peut être traité. « Le traitement dépend du type de cancer, de son agressivité et de son stade », affirme la médecin. Les 5 principaux traitements sont : la chirurgie : « C’est le traitement de référence. On enlève soit une partie de la thyroïde (lobectomie), soit toute la glande (thyroïdectomie totale) », relate-t-elle ; l’iode radioactif : « Après la chirurgie, cet élément permet de détruire les cellules thyroïdiennes restantes et d’éviter les récidives » ; le traitement hormonal (lévothyroxine) : « Il est indispensable après une thyroïdectomie pour remplacer les hormones manquantes et empêcher la stimulation des cellules résiduelles » ; la radiothérapie externe et la chimiothérapie : « Elles sont rarement utilisées, sauf pour les formes agressives », fait-elle savoir ; les thérapies ciblées : « Elles peuvent être proposées pour certains cancers avancés ou résistants aux autres traitements ».