Les acides gras polyinsaturés (AGPI) comme le diHETrE jouent un rôle pivot dans les processus inflammatoires cérébraux durant le développement fœtal. Synthétisés à partir de l’alimentation (notamment des oméga-6), ces composés peuvent avoir des impacts aussi bien positifs que négatifs selon leur équilibre dans l’organisme.
Des conclusions à interpréter avec mesure
Malgré ces perspectives encourageantes, les scientifiques – y compris le professeur James McPartland de Yale – insistent sur la nécessité de rester prudent. Ils qualifient cette étude d’« exploratoire » : elle trace une direction, mais ne permet pas encore d’applications cliniques directes.
Pourquoi cette réserve ? D’abord parce que la méthodologie diagnostique employée pour identifier les TSA présente des limites. Elle nécessite d’être complétée par d’autres approches pour gagner en fiabilité. Ensuite, les résultats obtenus sur 200 sujets doivent être reproduits à plus large échelle pour être validés.
Portée réelle de cette découverte
En substance, cette recherche représente non pas une révolution, mais un pas significatif. Elle ne permet pas de poser un diagnostic précoce de l’autisme, mais elle identifie un marqueur biologique qui, combiné à d’autres avancées, pourrait améliorer l’accompagnement des enfants concernés.
Surtout, elle souligne à nouveau l’importance cruciale de l’environnement intra-utérin dans le développement neurologique. À l’image d’une plante qui s’épanouit selon la qualité de son sol, notre cerveau se construit dès les premiers stades de la vie.
L’autisme : un puzzle qui s’assemble progressivement