Peut-être l’avez-vous déjà aperçu, sur le coffre d’une voiture à un feu rouge ou dans un embouteillage : un petit dessin discret en forme de poisson. Simple ornement ? Clin d’œil à la mer ? Pas du tout. Ce symbole cache une histoire millénaire, lourde de sens, et qui, pour certains croyants, reste aujourd’hui un signe de ralliement spirituel.
Le poisson, un symbole né dans la clandestinité
L’histoire remonte aux premiers siècles du christianisme. À cette époque, être chrétien pouvait signifier être arrêté, torturé, voire exécuté. Dans un contexte de persécutions féroces de la part de l’Empire romain, les premiers croyants cherchaient des moyens discrets de se reconnaître entre eux. Ils trouvèrent un allié inattendu : le dessin d’un poisson.
En grec ancien, le mot ichthus (ἰχθύς), qui signifie « poisson », est aussi un acronyme pour « Jésus Christ, Fils de Dieu, Sauveur ». Ce symbole était dessiné à la hâte sur un mur, tracé du pied dans le sable ou gravé sur une pierre. Il servait à marquer un lieu sûr, une maison amie ou un point de rendez-vous entre croyants.
Une foi encore menacée dans le monde
Même si la liberté religieuse est protégée dans de nombreux pays, des millions de chrétiens dans le monde vivent toujours sous la menace. Que ce soit en Asie, au Moyen-Orient ou dans certaines régions d’Afrique, des lieux de culte sont attaqués, des croyants emprisonnés, des familles séparées. Selon l’ONG Portes Ouvertes, chaque année, des milliers de fidèles subissent des discriminations, voire des violences, simplement pour avoir affirmé leur foi.
