Ces minuscules excroissances présentes sur les gommes neuves soulèvent bien des questions. Loin d’être un détail anodin, leur rôle caché révèle un aspect méconnu de la fabrication des pneumatiques. Découvrez la fonction insoupçonnée de ces surprenants poils en caoutchouc.
Contrairement aux croyances, ces filaments n’améliorent ni l’adhérence ni la sécurité
Beaucoup pensent à tort que ces excroissances jouent un rôle dans la tenue de route ou l’usure du pneu. La réalité est tout autre : ces éléments n’ont strictement aucun impact sur les performances, la longévité ou la sécurité du pneumatique.
Mais alors, quelle est leur véritable utilité ? Pour le découvrir, intéressons-nous au processus de fabrication des pneus.
Le secret réside dans le moule et ses micro-évents
Durant la production, le caoutchouc en fusion est injecté à haute pression dans un moule métallique. Celui-ci est équipé de petits conduits d’évacuation d’air indispensables pour éviter la formation de poches d’air qui compromettraient l’intégrité structurelle du pneu.
Ces ouvertures microscopiques garantissent une répartition homogène de la matière. Lorsque le caoutchouc liquide s’infiltre légèrement dans ces canaux, il donne naissance, après refroidissement, à ces petits filaments visibles en surface.
Une preuve visuelle de qualité industrielle
Ces excroissances constituent en fait un indicateur de fabrication réussie. Leur présence atteste que :
– L’évacuation de l’air s’est parfaitement déroulée
– Le caoutchouc a rempli uniformément toutes les parties du moule
– Aucun défaut lié à des bulles d’air ne s’est formé
C’est comparable aux marques laissées par un moule à gâteau : elles n’influencent pas la qualité, mais confirment que le processus s’est déroulé correctement.
Pourquoi les manufacturiers ne les éliminent-ils pas ?
La question mérite d’être posée. Bien qu’il soit techniquement possible de supprimer ces filaments lors de la finition, cela impliquerait :
– Un surcoût de production non justifié
– Une étape supplémentaire inutile
Ces résidus disparaissent naturellement après quelques kilomètres de roulement. Leur élimination manuelle n’apporterait donc aucune valeur ajoutée au produit final.
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