Les conséquences ? Une tendance à se mettre des bâtons dans les roues, à refuser des occasions par peur de ne pas être à la hauteur. Dans les relations affectives, la méfiance s’installe : comment s’ouvrir aux autres quand les premières figures d’attachement ont déçu ?
L’affection comme source d’angoisse : un paradoxe émotionnel
Vivre de l’attachement peut paraître aussi déroutant que comprendre une mélodie jamais entendue auparavant. Les individus ayant souffert de carences affectives précoces perçoivent souvent l’intimité comme un danger plutôt qu’un réconfort. Ils questionnent constamment l’authenticité des sentiments qu’on leur témoigne, anticipant trahison ou rejet.
Cette appréhension peut conduire à deux extrêmes : soit une quête compulsive d’affection, soit un évitement systématique des liens profonds. Un dilemme poignant : désirer ardemment des connexions tout en les redoutant.
Dire ce qu’on ressent : un exercice périlleux
Ces personnes ont souvent appris à enfouir leurs émotions comme on cache des objets précieux par peur qu’on ne les abîme. Conséquence ? Elles rencontrent des difficultés majeures à verbaliser leurs besoins ou sentiments. Leur éducation leur a enseigné à se mettre en retrait, à absorber les émotions des autres, à acquiescer quand tout leur être disait non.
Poser des limites ? Une véritable montagne à gravir. On leur a inculqué que leurs ressentis dérangeaient ou n’avaient pas de valeur. Elles deviennent alors invisibles dans les échanges, sous-estiment leurs propres perceptions, jusqu’à parfois perdre contact avec leurs véritables désirs.
